Electra glide in blue : le blues du patrolman

L'unique film de William Guercio, manager de groupe et producteur de musique rock, est d'autant plus étonnant que le dérisoire qu'il y stigmatise dans l'Amérique post Vietnam, l' a contaminé comme une malédiction qui nous le fait parvenir survivant, en une sortie confidentielle, peu servi par la presse, l'année dernière, ou programmé comme une pépite dans des festivals alternatifs comme l'Etrange Festival...Electra glide in blue appartient à ce genre de film culte,  rejeton oublié au profit d'Easy Rider, unique essai transformé du producteur  d'une modernité stupéfiante dans le destin du patrouilleur Wintergreen sur les routes sublimes de l'Arizona, confronté aux limites de son idéalisme, à l'époque d'une autre désillusion annoncée, l'utopie hippie.
Un film hybride singulier qui intrique les épisodes anecdotiques du verbaliseur motorisé dans le gigantisme saturé fordien du désert, et les intérieurs poisseux à la Faulkner, où suffoque le mal de vivre des êtres.

Il est des moments atypiques de grâce à se retrouver e sortir d' un cinéma flambant neuf comme le Ciné104 posé au milieu du désert de l'avenue Jean Lolive passés 20h30...Je crois que je vais enfin aller voir le film de Thierry Jousse avec Katerine lundi prochain moi..

ps : ssoon une photo ad hoc...